Se sentir différent :
Certains adultes, se sentent différents sans pour autant identifier très clairement l’origine de cette différence. Une partie d’entre eux s’en accommode mais s’interroge toutefois.
D’autres observent qu’elle entrave leur adaptation au sein des cercles amicaux, familiaux ou professionnels et qu’il s’agit d’une source de malaise.
Que disent les adultes qui me contactent :
Les adultes que je rencontre dans le cadre d’un dépistage du Haut Potentiel Intellectuel disent fréquemment :
-
« J’ai l’impression d’être différent(e), de ne pas être comme les autres » ou « de ne pas être ce que l’on attend de moi »,
-
« Au travail, on ne me comprend pas » ou « Je suis trop exigeante; on ne comprend pas ma logique, on ne voit pas où je veux en venir… »,
-
« Souvent, je vois des choses que les autres n’ont pas encore vu,… ».
Ils parlent également de leur impatience, trouvent que les autres ne vont pas assez vite, qu’il leur faut répéter, que ça prend du temps, qu’ils s’en lassent…
De l’enfant précoce à l’adulte à haut potentiel intellectuel :
L’adulte à haut potentiel a été un enfant précoce, doué, surdoué intellectuellement, peu importe le qualificatif. Cet enfant-là a nécessairement connu des décalages par rapport à ses petits camarades, qui déjà façonnent l’adulte qu’il deviendra.
Dès le primaire, sa différence sur le plan cognitif a un impact sur son intégration sociale. L’enfant précoce s’intéresse très tôt à des questions qui mobilisent la réflexion, l’abstraction alors que les enfants de sa tranche d’âge jouent à des jeux dits de leur âge, plutôt pratiques et dans l’action, lors des récréations.
L’enfant précoce est naturellement porté à investiguer intellectuellement et ses tentatives pour rallier ses camarades à ce qui le passionne demeurent souvent vaines…
Un sentiment d’incompréhension entre lui et les autres s’installe ainsi dès les premières classes…
Le haut potentiel à l’adolescence :
Lorsqu’ils ont été dépistés, qu’ils nouent des relations avec des jeunes partageant leurs intérêts, la partie de l’intégration sociale est gagnée.
A QI constant, l’écart en âge mental entre un enfant précoce et un enfant dans la norme augmente avec les années. Cet écart qui se creuse également en termes d’intérêts et d’approche de la réalité, peut devenir difficile à combler.
Pré-ados, ados, nombre de jeunes précoces ou à hauts potentiels continuent donc à se sentir différents à un âge auquel se fondre dans le groupe s’avère le vœu le plus cher.
A la fin de l’adolescence, même si rien n’est immuable, le fond de la personnalité est essentiellement forgé. Le jeune s’est construit en se sentant plus ou moins décalé, plus ou moins bien dans sa peau.
L’adulte à haut potentiel :
En prenant conscience de leurs réussites et de leurs échecs, les adultes souhaitent faire émerger les clés de leur fonctionnement. Certains cherchent des réponses en consultant un psychologue. D’autres préfèrent mener seuls leurs investigations.
Au fil des lectures, ou parfois après que nous ayons dépisté leurs enfants précoces, se précise pour tous l’idée que des facultés intellectuelles élevées pourraient être à l’origine de leur différence.
C’est alors qu’ils prennent contact pour réaliser un bilan afin de mieux comprendre leur fonctionnement intellectuel, d’éclairer leur dissemblance et son impact dans leur vie. Qu’ils parlent de surdouance, de surdouement ou de haut potentiel, ils veulent en avoir le cœur net.
Le dépistage du Haut Potentiel Intellectuel de l’adulte :
Un bilan intellectuel nécessite la passation d’un test de QI par un(e) psychologue.
Lors de la prise de rendez-vous, nous précisons les différentes phases de la rencontre qui va durer trois heures.
En premier lieu, un échange d’une trentaine de minutes permet de rappeler le contexte de la démarche.
De rappeler, car, lors de la prise de rendez-vous, il est indiqué à la personne qu’il lui est possible d’adresser un mail présentant les points saillants de leur cursus et ce qui déclenche aujourd’hui la démarche de passation du test de QI. La lecture de ce document permet de s’imprégner de l’histoire de la personne préalablement à la rencontre.
Puis, vient la phase de passation des différents sous-tests durant une heure environ, suivie d’un petit temps nécessaire à des calculs.
La restitution dure également une heure approximativement. C’est l’occasion de préciser les résultats et d’échanger au sujet des questions qui ont motivé la passation du test.
Une attestation de QI est transmise rapidement si nécessaire.
Un document de restitution est transmis ensuite. Il formalise évidemment les résultats de chacun des sous-tests, les différents indices et le QI total. Une analyse de chacun des sous-tests est également formulée.