Motifs de consultation :
Les parents qui nous contactent ont en tête des difficultés que rencontre l’enfant dans ses apprentissages. Ils souhaitent en identifier l’origine et connaître les possibilités de remédiation.
Ils nous disent par exemple :
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« Il a des problèmes de concentration, d’attention,… Il ne tient pas en place, il bouge tout le temps,… ou « c’est un rêveur, il joue avec ses crayons,… »,
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« Il n’a pas le temps de finir son travail en classe, ne finit pas ses exercices. Il peut rendre page blanche,… »
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« Il est désorganisé, manque de méthode,… » ou « Son travail est brouillon, sale, il y a des ratures,… »,
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« Il fait plein de fautes d’orthographes, même à la recopie, il ne se relit pas. »,
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« Il manque d’autonomie, faut toujours être derrière lui,… »
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« Il est gentil, travailleur, il travaille beaucoup mais ça n’entre pas,… »,
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« On ne comprend pas, on le fait travailler, plus qu’il ne faut, on passe beaucoup de temps, sur les devoirs,… On peut passer une heure et demie tous les soirs, alors qu’il n’est qu’en CE1,… On met un temps fou à lui faire apprendre les leçons; il sait le soir et le lendemain, c’est oublié. »
Un bilan intellectuel en première intention :
Afin de couvrir un large spectre des causes possibles à la difficulté qui motive la consultation, c’est un test de QI que nous mettons en œuvre, en première intention. Celui-ci permet une mesure des différentes dimensions de la sphère cognitive.
Après passation, le test de QI fait l’objet d’une analyse orale durant une heure le jour-même. Un bilan intellectuel est ensuite adressé par mail. Il formalise l’analyse qui a été effectuée oralement et rappelle les préconisations.
Si d’autres investigations sont menées par le cabinet, elles sont restituées suivant le même processus.
L’importance de dépister tôt :
Le dépistage des troubles de l’apprentissage survient souvent lorsque l’échec scolaire est déjà engagé. Il importe donc de demeurer attentif aux premiers signaux des difficultés de l’enfant.
Le temps gagné dans le dépistage le sera :
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dans la mise en place de remédiation,
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sur la durée du malaise intérieur consécutif aux difficultés rencontrées,
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sur sa motivation à l’égard du travail scolaire et de l’école.
Evaluations complémentaires :
Dans certains cas, nous sommes amenés à effectuer une exploration complète des capacités attentionnelles de l’enfant (l’attention soutenue, l’attention focalisée, le contrôle attentionnel ou flexibilité cognitive).
L’évaluation sur le plan intellectuel peut également être complétée par un test évaluant le développement neuropsychologique de l’enfant.
Des investigations spécialisées :
L’analyse des tests nous amène régulièrement à préconiser des investigations complémentaires suivant les cas auprès d’un :
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ergothérapeute,
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médecin,
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orthophoniste,
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orthoptiste,
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psychologue,
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Les Troubles Spécifiques de l’Apprentissage :
Les troubles spécifiques de l’apprentissage, sont définis comme des dysfonctionnements dans la capacité à acquérir des connaissances. On parle de troubles « dys » (dyscalculie, dysgraphie, dyslexie, dysorthographie, dysphasie). Ils freinent les apprentissages en l’absence de troubles non-spécifiques de l’apprentissage (évoqués au bas de cette page).
La prévalence dans la population Française serait de 6 à 8 % de la population française (plus de 4 millions de personnes).
Ces troubles entraînent des difficultés dans la vie quotidienne et notamment dans le milieu scolaire en gênant l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et de l’expression.
La dyscalculie :
Il s’agit d’un trouble spécifique affectant les activités logico-mathématiques, c’est-à-dire le raisonnement logique, la construction et l’utilisation du nombre.
La dyslexie :
Dissociée d’un manque d’engagement, la dyslexie se caractérise par une difficulté à associer correctement les lettres et les sons, ce qui occasionne des difficultés de déchiffrement des mots et en conséquence des difficultés dans l’apprentissage de la lecture.
La dyslexie ne doit pas être confondue avec un simple retard d’acquisition qui tendra à se résorber avec le temps.
Dans sa classification internationale des maladies, l’OMS définit la dyslexie comme un trouble durable du langage écrit qui se traduit par au moins 18 mois de retard de lecture par rapport à l’âge scolaire pour des enfants entre 8 et 12 ans.
Ce trouble est durable et persistant chez un enfant d’intelligence normale, qui a normalement fréquenté l’école, n’a pas subi de carences éducatives, n’a pas de déficience sensorielle, mentale ou motrice, de lésions cérébrales, de pathologie neurologique, de trouble envahissant du développement.
La dysorthographie :
Il s’agit d’un trouble significatif et durable touchant l’orthographe généralement associé à une dyslexie.
La dysphasie :
Ce trouble structurel affecte l’acquisition du langage. On distingue la dysphasie de réception (touchant le décodage du langage reçu), de la dysphasie d’expression.
Les enfants qui en souffrent échangent peu avec les autres. Les personnes atteintes possèdent un vocabulaire pauvre et rencontrent des problèmes de syntaxe.
La dyspraxie :
La dyspraxie est une altération de la capacité à automatiquement réaliser des gestes déterminés. L’enfant peut dire ce qu’il faut faire pour réaliser les gestes sans parvenir à les réaliser correctement en raison de difficultés à planifier, programmer et coordonner.
L’automatisation de gestes volontaires complexes tels l’écriture est difficile, ce qui entraîne une dysgraphie freinant l’épanouissement dans le milieu scolaire.
Qu’entend-t-on par troubles non-spécifiques des apprentissages ?
Une diversité de troubles non-spécifiques des apprentissages sont susceptibles de gêner les apprentissages scolaires. On peut évoquer :
Les déficits sensoriels :
Parmi ces déficits, ceux de la vision et de l’ouïe sont prépondérants. Il est par exemple évident pour chacun qu’un enfant malvoyant va nécessairement être handicapé dans ses apprentissages.
Les troubles habituels de la vision sont donc systématiquement dépistés et corrigés. Des troubles moins communs et plus spécifiques à la lecture par exemple peuvent toutefois demeurer insoupçonnés en l’absence d’un dépistage spécifique.
Les troubles de l’attention :
Une personne affectée d’un Trouble de Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) éprouve des difficultés à maintenir son attention, à se concentrer et tend à se montrer impatiente et impulsive.
Les troubles praxiques :
On parle de dyspraxie lorsqu’une personne est sujette à une altération de sa capacité à exécuter automatiquement des mouvements déterminés après entraînement (en dehors de toute perte des capacités motrices des muscles impliqués dans le mouvement).
Une déficience intellectuelle :
Le bureau Européen de l’Organisation Mondiale de la Santé entend par déficience intellectuelle la capacité sensiblement réduite de comprendre une information nouvelle ou complexe, d’apprendre et d’appliquer de nouvelles compétences.
Des carences socio-éducatives :
Des carences socio-éducatives (familiales et/ou scolaires) marquées et/ou prolongées peuvent évidemment avoir pour incidence des troubles de l’apprentissage.